Bush s'entête

George W. Bush reconnaît bien quelques ratés, mais sans pour autant renoncer à sa politique militaire en Irak. Le président américain a annoncé mercredi 10 janvier le déploiement de 21.500 soldats supplémentaires pour renforcer la présence américaine qui compte déjà 132 000 hommes. Cet apport de troupes fraîches devant "sécuriser" Bagdad et préparer le retour au pays des forces américaines. Au lieu de chercher une issue diplomatique avec l'Iran et la Syrie, Bush persiste dans l'option guerrière qui a déjà causé la mort de 3000 soldats américains et de 50 000 irakiens.

Plus de 60 % de la population américaine, les députés démocrates et même certains républicains sont opposés à ce nouveau déploiement militaire qu'ils considèrent comme une escalade. Les critiques pleuvent de toutes parts : «Ils vont tirer sur qui ? Les chiites ou les sunnites ?» ironisait hier le républicain John Warner. « L'Irak est le Vietnam de George Bush» continue le sénateur du Massachusetts, Edward Kennedy.

Depuis que les "armes de destruction massive" ont fini de servir de prétexte, la volonté d'offrir à l'Irak la démocratie made in US est la raison humanitaire évoquée par George W. Bush pour justifier cette surenchère militaire. Il serait plus honnête de reconnaître que la situation géopolitique de l'Irak, tête de pont idéale en cas de conflit armé avec l'Iran, et la protection des intérêts des compagnies pétrolières sont les deux raisons majeures d'un nouveau déploiement de forces. Mais Bush Junior n'en est plus à un mensonge près.

Principales raisons de la guerre en Irak (Dossier du Net)