Déboires mécaniques

Mon père qui m'affublait du surnom de "pataud" me le répètait souvent : "Un bon ouvrier a toujours un bon outil". Il faut croire que je ne serai jamais un bon ouvrier, tant il est vrai que j'ai tendance à considérer les outils comme des instruments de torture. Et que, quand je n'ai pas à m'en servir, je les ignore superbement. Je zappe donc les moments sans doute essentiels que sont leur nettoyage et leur entretien.

Traditionnellement, la remise en état du jardin (1000 m2 avec moults dénivelés), débute par la tonte. Véritable gymkana qui met la tondeuse à rude épreuve. Après la première tonte printanière, les deux roues avant de la faucheuse thermique ont rendu l'âme. Qu'à cela ne tienne, chécastoyatouskifo. J'y ai donc dégotté deux kits roue avant (15 € pièce tout de même). Si les roues se sont idéalement emboitées sur l'axe, rien dans le kit n'était prévu pour les bloquer. J'ai bien essayé de tondre sans, façon hors-bord. ça le faisait pas trop mal, mais mon dos m'a vite fait sentir qu'il n'allait pas tenir le coup. Donc retour chez castoyatouskifo, mais cette fois-ci, il n'y avait pas ce qu'il fallait. Pas moyen de trouver les serre-clips ad hoc, ni rien d'autre d'approchant. J'ai bien essayé la technique indienne du fil de fer, celle de l'élastique tournicoté à mort ou encore celle du chatterton multi-couches. Mais que d'chi : rien n'y fit. C'est en farfouillant dans les boîtes à clous de mon père que j'ai finalement trouvé la solution. Des colliers pour tuyaux serrés à bloc. Euréka ! Ils ont tenu le coup toute la tonte.

Victoire à l'arraché sur la mécanique. Mais tout est loin d'être résolu avec cette tondeuse : je n'ai pas encore réussi à réparer le système auto-tracté dont la courroie m'a lâchement lâché, ni les crochets du bac de ramassage qui sont HS, ni le problème de l'axe sur lequel ils reposent et qui a lui aussi perdu un serre-clip. Mais j'ai pu tondre. Certes en prenant brins d'herbes, poussières et éclats de cailloux dans la tronche. Mais enfin j'ai pu tondre.

Aujourd'hui, la rude épreuve du désherbage évacuée, une euphorie jardinière m'a saisi. Il était 18 h, le jour avait encore trois bonnes heures devant lui : les haies luxuriantes n'allaient faire qu'un pli. Plein d'entrain, j'attaquai les éléagnus côté voisine irascible. Coincé entre le grillage et la haie (40 cm d'espace), je manipulai l'engin avec une dextérité de vieux briscard, évitant avec soin de sectionner le fil électrique comme je le fis si souvent à mes débuts. J'étais en pleine action, les avant-bras à peine douloureux, de l'éléagnus dans les cheveux et la bouche, quand le taille-haies m'a sournoisement fait faux bond. Le moteur tournait mais les lames refusaient obstinément de bouger. S'en suivit un démontage fébrile avec perte de ressorts et de pièces minuscules, mais pas inutiles, dans le gazon. Bilan des courses : moteur sans doute serré et remontage de toute façon impossible. Donc, demain matin, passage obligatoire chez Casto pour l'acquisition d'un nouveau taille-haie. Le genre d'achat qui me met en joie.

Biz à Reb qui a trouvé la solution pour concilier tonte et apéro : Robomow

Comments

[habanita]

Même si notre jardin est plus petit à entretenir. Nous avons, nous aussi, sorti les outils. Tout comme toi, tonte, taille et menus grattages et binages... Notre score est meilleur que le tien : J'AI sectionné le fil du taille haie.

[anne de plo]

salut citizen
ma machine a laver le linge ne vidange plus
que me conseille tu ?
anne de plo