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Citizen lambda
15 décembre 2007

Le client est roi

It's no good for human rights : cliquer pour agrandir l'imageEn 2003, c'est George W. Bush qui, en échange de renseignements sur Al Quaeda, avait amorcé le retour en grâce de Khadafi sur la scène internationale.

Toujours préoccupé par la croissance molle et le remplissage de son carnet de commande, Le Nain emboîte donc le pas de son maître à penser. La libération des infirmières bulgares, cadeau de noces qui avait célébré l'idylle franco-lybienne, qui était censée nous montrer la bonne volonté de l'un et la force de persuasion de l'autre.

Mais les dix milliards de contrat qu'a négocié notre VRP (dont 4,5 milliards d'armes) lui auront valu pas mal de soucis : les caprices de la star (bateau-mouche sur la Seine, partie de chasse, visite de Versailles...), la remise en place de Rama Yade, la ministre marginale, et surtout des déclarations contradictoires des deux chefs d'état à propos de leurs discussions sur les droits de l'homme.

Face aux multiples critiques concernant cette visite, Le Nain a affirmé qu'il avait profité de ces rencontres pour montrer à la Lybie le chemin des droits de l'homme. Le tyran méditéranéen, lui, prétend qu'il n'en est rien. Qui croire ?

En lui mettant sans cesse des bâtons dans les roues, Khadafi semble avoir pris un malin plaisir à rappeler au Nain et à ses ministres que dans une transaction commerciale le client était roi.

La France redeviendra peut-être un des premiers vendeurs d'armes mais ce sera au prix d'une extinction de voix dans le concert international.

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