Les économies sont de rigueur
A l'instar la gauche en 1981 (SMIC augmenté de 10%, minimum vieillesse de 20% et allocations familiales de 25%), les cigales UMP ont, aussitôt élues, remercié leur électorat en distribuant allègrement les deniers publics. Il est vrai que cet été, Le Matamore croyait que la croissance était tapie dans un coin et qu'il allait, à lui tout seul, la débusquer et la ramener par la peau du cou. Les 15 milliards d'euros du "choc fiscal" n'étaient alors qu'une pécadille destinée à faire sortir la croissance de sa tanière.
Dès la fin de l'été, c'est Christine Lagarde qui, la première, utilise le mot "rigueur" qui va aussitôt devenir tabou pour la Sarko's Team. Fanch Fion enfonce pourtant le clou quelques jours plus tard en annonçant que les caisses sonnent creux et que l'Etat est au bord de la faillite. C'est également à cette époque qu'on apprend que la croissance est mieux cachée qu'on ne le pensait. L'appât des cadeaux fiscaux n'aura donc servi à rien. Il va falloir qu'on se retrousse tous presque tous les manches pour renflouer les caisses.
Fanch Fion a annoncé mardi dernier un gel des dépenses publiques pour les 5 ans à venir. Ce matin, Le Nain a détaillé la liste des mesures de rigueur restriction. Et comme annoncé, c'est le régime sec pour la fonction publique qui va devoir resserrer les ceintures de plusieurs crans.
Ce n'est plus de la rigueur, c'est de l'austérité.