1 mars 2011
Gueulard de La Barre
Avec pour espace vital un cercle de deux mètres de rayon
où excréments et nourriture imprègnent la terre battue,
depuis des lustres, jour et nuit attaché à son pieu
par une corde qui à chaque assaut cisaille la gorge,
cet animal sans compagnie qui, à force d'aboiements,
a brisé sa voix sur tout ce qui passe et s'agite aux environs,
malgré l'extinction qui le guette, persiste à hurler sa solitude.
En cadrant le clébard en furie, je pensais
au petit Marcel face à son terrible molosse.
Un oeil dans le viseur, un autre sur la bête,
j'espérais ne pas vivre le même dénouement
car ce furibard-là a la réputation de préférer
les coups de crocs aux coups de langue.
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Photo en grand format sur One Day One Shot
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