1 janvier 2012
Maudit millésime
En grattant sans succès le Dédé
que l'hôtesse avait glissé hier soir
dans chacune des serviettes,
chacun y a été de sa rime.
Blues, partouze et autre bouse
furent bruyamment évoqués,
mais le choix unanime se fit
pour un millésime placé
sous le signe du flouze.
...
En ce premier jour de l'an,
une dépression océane
s'abat sur la maison.
Le front contre la vitre,
j'attend les retours au bercail
de la nichée éparpillée,
les deux tardifs et l'improbable.
Au-dehors trombes et bourrasques
arrachent aux arbres décharnés
les dernières feuilles mortes.
Tandis que, dans le salon,
Brassens chante Aragon,
le vague monte à l'âme.
2012 s'inaugure avec
un vieux coup de blues.
Du bon, du gros qui tâche
et laisse des bleus à l'âme.
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