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Citizen lambda
30 janvier 2008

No country for old men

Affiche de No country for old men -> Cliquer pour agrandir l'image"Into the Wild" et "No country for old men", deux films américains sortis ce mois-ci mettent en scène les grands espaces de leur pays, marquant ainsi un retour au bon vieux temps du western, époque où le mythe de la nouvelle frontière était encore dans les esprits. Après dix ans de Bush à Bush, les nord-américains semblent à la recherche de leurs valeurs perdues ?

Après le superbe film de Sean Penn qui balade son héros du Sud au Nord du pays, les frères Coen situent l'action de leur dernier long métrage près de la frontière désertique entre le Texas et le Mexique. Dans le film de Penn comme dans celui des frères Coen, l'immensité des paysages, leurs splendeurs et leurs rudesses sont le coeur du film.

Pour le jeune comme pour le vieil homme le constat sera cruel : l'un comme l'autre ne sont pas fait pour y vivre. Le rêve américain a comme du plomb dans l'aile.

Ces deux films renouent aussi avec une autre des spécialités du cinéma américain qu'est le road movie. Si le film de Sean Penn retrace de façon un peu trop manichéenne l'histoire vraie du périple initiatique d'un jeune homme, les frères Coen s'inspirent avec justesse du roman noir de Mccarthy, une traque impitoyable, une haletante et sanglante course poursuite.

Le casting de "No country for old men" est audacieux, mais les trois acteurs principaux s'y révèlent brillants et parfaitement complémentaires. Javier Bardem en ange exterminateur dont la froide détermination et la lenteur mesurée des gestes rappellent le cyborg de Mondwest. Josh Brolin, en jeune homme insouciant, est l'archétype du cowboy qu'aurait pu jouer le grand Clint au temps de "Le Bon, la Brute et le Truand". Tommy Lee Jones, parfait, retrouve le flegme et le fatalisme de son personnage de Trois enterrements sous les traits d'un vieux flic désabusé dont la voix off, laconique et lasse, sert remarquablement le texte de Cormac Mccarthy. Mais le film est aussi servi par une pléïade de seconds rôles tous plus vrais que nature, qui, de la gérante obèse du trailer park au douanier vétéran du Vietnam, donnent vie à ce tableau du Sud des Etats-Unis.

Avec "No country for old men", les frères Coen retrouvent le ton et l'esprit de Fargo : un cocktail savamment dosé de violence, d'action, de suspens et d'humour mis en valeur par un sens aigu de la mise en scène.

A ne surtout pas manquer et de préférence sur un grand écran.

Site officiel de No country for the old men

Site officiel du film

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