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Citizen lambda
12 février 2010

Help US ?

Fin janvier, la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a promis aux Haïtiens que les Etats-Unis seront là pour eux "aujourd'hui, demain et à l'avenir". On peut s'interroger sur la véritable motivation du gouvernement US qui ne nous a jamais habitué à de tels excès d'altruisme. Afghans et irakiens peuvent en témoigner : le prix de l'aide US est toujours géostratégique.

Les espoirs qu'avaient succités Obama durant la campagne et les premiers mois de gouvernance ont fait long feu. Finie la mascarade, le Pentagone a repris les rênes de la politique étrangère US. Et le fait qu'Haïti soit situé à une centaine de kilomètres de côtes cubaines n'est certainement pas étranger à cet accès de philantropie.

Rue de Douarnenez à Quimper : cliquer pour agrandir l'image

Mais l'urgence est telle que les Haïtiens ne peuvent pas se permettre de faire la fine bouche. Les semaines passent, et les sinistrés sont encore nombreux à dormir sous des draps ou des morceaux de tôle dans des camps de fortune improvisés. Des milliers de personnes y vivent entassées les unes sur les autres, dans des conditions insalubres. Selon les données des Nations Unies, moins de 25 % des sinistrés ont reçu une aide pour se loger : environ 272 000 personnes ont eu droit à des abris temporaires (tentes, abris avec armature rigide, etc.) sur 1,2 million de sans-abri.

Mais c'est sans compter avec la saison des pluies. Hier matin, des milliers d'Haïtiens se sont réveillés  transis, les pieds dans la boue. Pour le président de la Croix-Rouge française, Jean-François Mattei, la saison des pluies annonce le pire. Avec l'arrivée dans quelques semaines de pluies torrentielles qui, fatalement, entraîneront inondations et glissements de terrain. "Un deuxième drame se prépare, a-t-il affirmé à l'AFP. Le pire est devant nous."

La reconstruction d’Haïti prendra "au moins dix ans", a déclaré le Premier ministre canadien, Stephen Harper, lors de la conférence d’urgence sur l’aide qui s’est tenue fin janvier à Montréal. «Il faudra vingt-cinq ans», renchérissait l’ambassadrice d’Haïti en Espagne. "Et au moins 10 milliards de dollars", lâchait le président dominicain, Leonel Fernández.

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