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Citizen lambda
15 juin 2010

Le prix du symbole

Un magnifique pin sylvestre vient d'être planté sur l'esplanade Julien Gracq, près de la médiathèque des Ursulines et des locaux de France Bleu Breizh Izel. Bien que cette essence soit commune dans la région, il a fallu faire venir l'arbre en train d’Allemagne. Il faut dire que la pépinière Bruns est une des seules à posséder des niwakis (littéralement arbre de jardin en japonais) de cette taille. A la différence des bonzais, ces arbres croissent en pleine terre mais comme leurs petits cousins ils subissent chaque année une taille de formation. 25 ans pour le niwaki quimpérois.

Cette taille en nuages a bien sûr une signification symbolique. Selon Xavier André, un spécialiste des niwakis  : "Quand vous entrez dans un jardin niwaki, le premier tronc, toujours d'un pin, est à votre gauche, du côté du yang, la force. Quand vous sortirez, il sera sur votre droite, du côté du yin, la paix." Tout un symbole pour ce pin érigé à l'entrée du pôle culturel quimpérois.

bonzai_geant

A Quimper, quatre fleurs obligent, le service espaces verts fait d’indéniables efforts de créativité. Notamment à chaque printemps, quand les rond-points anglais ont chacun droit à leur déco personnalisée (2007, 2010). Selon les goûts, ça peut amuser ou agacer, en tous cas ça fait causer. Mais certainement pas autant que le niwaki. Ce n'est pas vraiment l'esthétique qui interpelle (un peu de végétal dans cet espace minéral est le bienvenu) mais plutôt le coût financier de l'opération. L'info est difficile à vérifier (aucun chiffre sur le site de la mairie de Quimper), mais il se dit que la facture du bronzai géant avoisinerait les 150 000 €.

En ces temps de rigueur et d'austérité, doit-on aussi y voir un symbole ?

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