Canopy Walkway
Au Travellers Home, une pension de famille
située à trois kilomètres du fleuve,
les repas sont en commun vers vingt heures
sur de longues tables dressées sur la terrasse.
Ce qui permet aux anciens dans la place
de rencarder les fraîchement débarqués
sur les trucs à faire dans le coin.
Une hollandaise me montre sur son mollet droit
les marques de sang laissées par les sangsues.
Un français qui comme moi souffre du vertige
me décrit la balade dans la canopée
comme un véritable parcours du combattant
auquel on parvient après une attente d’une heure.
Le lendemain, c’est donc avec peu d’illusions
sur ma patience et mon goût du risque
que j’empruntai le chemin du Canopy Walkway.
Contre toute attente : personne à l’entrée.
Mais où sont passés les touristes ?
En l’absence de queue, va falloir que je m’y colle.
Les premiers pas sont certes flageolants car :
on éprouve prudemment la solidité de l’ensemble,
on jette un œil furtif vers l’abime,
on synchronise pieds sur le pont et mains sur les cordes
et on se lance pour vingt minutes dans les arbres.
Le Canopy Walkway serait le plus long du monde
Mais pourtant rien à voir côté sensations fortes
avec le pont de Recouvrance.
- Photo en grand format sur One Day One Shot