Sacré Mitterrand

C'est peut-être l'admiration sans borne que voue Fred Mitt aux têtes couronnées qui lui a valu cette prestigieuse nomination par l'homme-qui-veut-être-roi. Un Mitterrand aux ordres de Nicolas II ! L'effet médiatique est garanti et fait passer quelques pillules comme la disparition du secrétariat d'Etat aux droits de l'homme.

Mais cette nomination n'est sans doute pas qu'un épiphénomène du remaniement destiné à faire bisquer un PS exsangue. En effet, l'idée de placer un animateur télé à la tête du Ministère de la Culture n'est pas peut-être pas si sotte que ça. Car si l'essentiel pour un ministre est de bien savoir communiquer, autant s'assurer les services des plus grands pros du micro.

Mais le concept n'a pas été poussé assez loin. Avec le Nain, il y aura décidemment toujours trop de précipitation et de gâchis ! Car avec Gérard Holtz aux Sports, Julien Courbet à la Justice, Lepers à l'Education Nationale, JP Foucault au Budget ..., le gouvernement aurait, à coup sûr, fracassé l'Audimat. Et en ces temps de com tous azimuts, c'est bien la seule chose qui compte.

Ah ! Les midi-deux passés à écouter le Tribunal des Flagrants Délires. Dans son réquisitoire, Pierre Desproges n'a pas grand chose à dire sur Fred Mitt sinon qu'il est la Mère Denis de la cinéphilie. Sera-ce suffisant pour faire un bon Ministre de la Culture ? Le neveu connaîtra-t-il de le sort de Laporte qui, une fois l'effet d'annonce passé, l'a très vite prise (la porte) ?